
NOS ACTIONS
L'accueil


Qu'ils arrivent en bus, par avion, en train ou en voiture, les réfugiés sont accueillis à leur arrivée par plusieurs membre de l'association. Nous sommes là pour les rassurer après un voyage difficile ou un départ précipité pour certains, une longue attente pour d'autres.
L'exil est le choix impossible qu'ils doivent souvent faire en quelques instants, mettre des années de vie dans une valise pour sauver sa vie et celles de ses enfants.
L'association fait en sorte qu'ils arrivent dans des logements décents et que les soucis matériels de base leur soient évités pendant ce temps de répit, afin qu'il puissent prendre pied dans leur nouvel environnement et retrouver un minimum de calme après le fracas des bombes ou l'attente dans un camp de réfugiés.
Les personnes que nous accueillons arrivent toutes dans le cadre des procédures réglementaires de l'Etat français
L'accompagnement
... Mais accueillir c'est relativement facile!
Permettre à des personnes ayant vécu des situations de guerre, de se poser en sécurité, dans un espace privé avec les commodités nécessaires et de quoi vivre, n'est que le début d'un long processus qui prendra plusieurs années d'accompagnement vers l'intégration.
Administration :
Nous veillons à l'obtention du titre provisoire de séjour, de la Sécurité-Sociale, de la mutuelle et des aides d'Etat.
Vie quotidienne :
Pendant les premiers mois (entre 4 et 6) nous versons une allocation à chacun pour vivre. Cette somme est complétée par un panier solidaire fournie par l'Association Âge et partage.
Transport :
Habitant dans une région rurale nous essayons de trouver des logement dans les villages les mieux desservis par les bus et les trains. Dans certains cas de trouver des moyens de transports pour celles et ceux pour qui c'est indispensable, notamment pour le travail, et les enfants en bas-âge.
Santé :
Le cas échéant, nous accompagnons aux rendez-vous médicaux, surtout dans les premiers temps et dans un pays où les rendez-vous deviennent difficiles à obtenir.
La dépression voire des problèmes psychologiques plus importants dus à la situation n'étant pas les moindres des maux à soigner.
Scolarité :
Les inscriptions dans les différents établissements scolaires pour des élèves arrivant souvent en cours d'année ne sont pas toujours simples et demandent des prises de contact directes. Des bénévoles de l'association les suivent individuellement, ou en groupe pendant les vacances. La compréhension du français étant la base de toutes les matières
Langue :
Dès leur arrivée, nous proposons des cours de français à raison de 3 fois par semaine. Comprendre et parler le français étant la clé de voûte de toute intégration réussie.
Vie Professionnelle :
Un minimum de français est nécessaire, même pour le travail le plus basique (ménage, manutention...). Dans un contexte comme le nôtre, ce n'est généralement pas avant un an de séjour qu'arrivent les premiers CDD.
Logement :
La Mairie du Tremblay sur Mauldre met gracieusement à la disposition de l'association, 2 logements, mais c'est une exception. Dans les premiers mois nous faisons appel à la bonne volonté des particuliers et collectivités disposant d'une annexe, mais cela reste provisoire. Le recours au parc privé devient vite la seule solution ; le logement social demandant au moins 3 ans d'attente ou étant réservé à quelques grosses associations et structures institutionnelles. Ce recours à la location, avec souvent l' aménagement complet, est une nos plus grosse dépense.
Vie Sociale :
Nous organisons régulièrement des fêtes, repas et sorties pour permettre à ceux que la vie a isolés de se retrouver, de rencontrer et de découvrir leur environnement.

Une famille Syrienne et une famille irakienne qui ont retrouvé la paix, un logement, du travail et la possibilité de garder leur identité culturelle et religieuse sans subir de persécutions.
Arrivés respectivement en 2016 et 2017, les membres de ces familles sont en 2025 intégrés professionnellement, scolairement, socialement.
Ils parlent couramment et ont acquis la nationalité française.

L'intégration
Être intégré à une société, ce n'est en aucun cas une acculturation par rapport à son pays d'origine, mais c'est posséder suffisamment de connaissance sur son pays d'accueil pour être en mesure d'y jouer un rôle social actif.
La maîtrise de la langue, on ne le dira jamais assez, est la première clé à acquérir, sans laquelle tout étranger restera marginalisé et bien souvent condamné à des métiers de base.
Obtenir un emploi et surtout un emploi stable est la seconde clé qui permet d'accéder progressivement à l'indépendance financière.
De ce second élément découle le fait de pouvoir louer son logement.
Pour les plus jeunes, c'est s'adapter et réussir dans le système scolaire.
Chaque personne possède des capacités différentes, vient d'un milieu social différent et arrive à un âge où l'adaptation est plus ou moins aisée. S'ensuit la volonté de s'intégrer aussi très variable selon les individus.
Deux cas de figure type se sont présentés à nous depuis le commencement de notre aventure auprès des réfugiés:
- Une grande famille chrétienne obligée de fuir Mossoul devant l'arrivée de l'Etat Islamique, réfugiée pendant 3 ans dans un camp au Kurdistan. Pour eux aucune envie de retour dans un pays dans lequel ils avaient déjà subit une vingtaine d'années de persécutions larvées. La situation est claire est nette, pas de retour et le désir de devenir français et européen.
- Mais dans la majorité des cas l'arrivée de personnes déracinées par la guerre est brutale et non-planifiée. La décision de partir est souvent prise en quelques instants, c'est une question de survie.
Ainsi cette famille syrienne partie à pied en pleine nuit pour rejoindre la frontière libanaise, ou ces femmes et enfants arrivés d'Ukraine fuyant l'avancée russe.
Les valises sont à peine défaites, chaque lendemain sera peut-être celui du retour.... Il faudra des mois, parfois des années pour prendre la décision de rester, au moins à moyen terme. Ici la scolarisation des enfants et leur sécurité jouent un rôle capital.